Site hosted by Angelfire.com: Build your free website today!


Allez viens vomis moi dans le silence,
avec tes mains sales de fouilleuses d'aisselles
Donne moi rien,
Ou ton âme chauve comme l'aisselle d'une enfant

je mange ta langue de lombric monotone.
J'ai le génie qui me sort par la bouche

Les choses qui trouent, qui portent, qui mènent, qui traînent, qui se pendent sur tes veines
Comme à des lambeaux d'ondes froides pour tremper mon âme dans la mort
Pour tremper mes os dans le sang clair de l'enfance qui crie dans mon ventre rouge,
Comme des chairs decoupées et mornes qui suintent et qui bavent et qui se vomissent de larges coulées de crème et d'eau
Comme une bouche débile
Comme de la viande dans mes creux, dans mes tempes. Sa peau d'ange méconnu...
Son sourire en orange plate plane comme des serpents d'oiseaux internes
Avec des maladie de peaux
Des maladie partout
Sur le corps,
Dans la bouche, dans les mains, sur les dents qui hurlent.
Je serpente jusqu'à la faim.
Je bois la mort au goulot.
J'ai avancé dans le songe jusqu'à la douleur,leurs visages de marbre mort.
Ma vue qui s'avance en courbes dilatées.
Je détourne en rond pour tomber des lumières qui s'agenouillent dans l'odeur de la mort
Et qui bouent, et qui brûlent et qui crèvent jusqu'au rire qui beugle dans mes mains de lumière aveugle Et qui crie au dehors dans le silence, qui a peur, qui a peur de son corps difforme de silence.
Je surcrois les êtres, je les crois trop pour ne pas dire les croire au ventre du monde.
Mes terminaisons qui mangent de la chair démoniaque et de race obscure, et qui jouent de la flute d'os.
Je fermente dedans, je fermente comme une rumeur monotone, et je bruisse assez pour te cracher au-delà.

Ce qu'il reste aprés le sang


Ce qui pousse comme des langues de monotonie
Au creux de ton ventre de larmes
Aprés le sang
Aprés que les corps s'abîment
Aprés les névroses laiteuses comme ta gorge blanche
Ce qu'il reste de toi dans le miroir
Aprés l'indolence
Aprés la langueur
Aprés tes sourires sur les corps qui crèvent
Ce qui se traîne au bas de ta peau
Oni il ne reste rien ni à vivre ni à tuer
J'ai brûlé tout tes livres et le piano s'est tû
J'ai fermé les volets aussi avant la nuit
j'ai fermé le silence dans sa tombe
Il ne reste plus qu'un geste et tout sera clos
allez viens Oni, l'on va courrir à se pendre le corps
et tes pieds saigneront leurs histoire de non sens.

Le camé famélique

Il doit bien rester une veine
Sur cette peau de nécroses et de temps
Un cafard à tuer, un ennui à déprendre
Il doit bien rester une veine
Une ligne à cracher, une nuit pour se pendre
Des bains de jeunes enfants
Au gout de morphine et de bave
Aux peaux pales et froides
Des anges poussiéreux à genoux dans les chiottes
Baiser l'ombre qui se pâme, l'ombre innocente qui
ferme les yeux
Il doit bien rester une veine
Une odeur ouverte et humide
Des insectes anguleux qui transpirent
Le mauvais esprit
Il doit bien rester une veine
Une page et la bouche du sang.

retour

Reproduction strictement interdite. Copyright 2001 DK